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Emploi saisonnier : « Il manque du monde partout »

CASSE TÊTE – En temps normal, ils sont près d’un million chaque été. Mais cette année, hôtels et restaurants peinent à recruter des saisonniers. Dans les régions touristiques, les initiatives se multiplient pour tenter de les faire venir, comme à Dinard, en Bretagne.

Avant le Covid, ils étaient près d’un million à rejoindre les plages, les campings, les parcs de loisirs, les stations de haute montagne ou encore les exploitations agricoles. Mais en 2021, ils se font des plus rares… Privés de contrats pendant des mois, sans salaires, logements, ni chômage, beaucoup de saisonnier ont fait le choix de renoncer à cette forme de travail particulièrement précaire.

Comme dans cet hôtel-restaurant 3 étoiles « Printania » à Dinard en Bretagne. Doté d’une magnifique vue sur la mer, il est normalement plein tout l’été. Sauf que cette année, le cuisinier s’est blessé et le propriétaire Jacques de Ribaucourt ne trouve personne pour le remplacer. « Il nous manque du personnel en chambre, en cuisine, dans les étages, un veilleur de nuit, un réceptionniste, il manque du monde partout dans tous les secteurs », déplore Jacques de Ribaucourt au micro de TF1.

Et il n’est pas le seul à manquer de personnel. Commis de cuisine, chef de rang en salle, plongeur ou encore serveurs, Pôle emploi compte encore près de 200 offres autour de Dinard et de Saint-Malo et il y a aussi les restaurants qui cherchent de leur côté sans passer par l’agence publique.

Bertrand Sion, gérant de la brasserie « Le Glacier » à Dinard, s’est tourné vers les jeunes qui ont de l’énergie à revendre, mais peu d’expérience. Il n’a pas le choix. Avec la crise, certains de ses employés se sont reconvertis. « Beaucoup malheureusement avec le deuxième confinement ont arrêté le métier et ont décidé de ne plus reprendre la restauration parce qu’ils ne veulent plus travailler le soir et le week-end. Donc, trouver quelqu’un qui est déjà formé à ce métier, c’est absolument impossible », explique ce restaurateur.

100.000 postes restent à pourvoir

Et lorsqu’il y parvient, un autre problème se pose : le manque de logement. « Il y avait une personne de Poitiers qui voulait venir travailler ici, mais je n’avais pas de logement et donc elle n’est pas venue. Aujourd’hui sur Dinard malheureusement les logements sont très très rares et très chers », déplore-t-il.

À Saint-Malo, l’association « Ty al Levenez » constate au quotidien cette pénurie de logements. Elle aide tant bien que mal les jeunes, mais sur la côte, tout est déjà pris, comme l’explique Cécile Allanic, conseillère de l’association, « les propriétaires privés louent leurs logements à des vacanciers, ça leur rapporte plus d’argent évidemment. Le système Airbnb a développé beaucoup ça. » 

Quand les logements sont disponibles, ils sont très chers ce qui peut décourager les saisonniers.  « Les logements que j’ai trouvés tournaient autour de 600 euros, pour un étudiant qui vient pour la saison cette option n’est pas rentable », raconte Etienne qui a finalement trouvé une chambre en résidence.

Un saisonnier gagne en moyenne un Smic qu’il complète de pourboires et d’heures supplémentaires : compter 1.500 euros nets. Avec 600 euros pour le logement, environ la même somme pour l’alimentation et les frais, la note est rapidement dissuasive.

 

 

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